« Le grand méchant renard », Benjamin Renner

Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Devant l’absence d’efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie. Sa solution : voler des œufs, élever les poussins, les effrayer et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel…

« Le grand méchant renard » est extrêmement drôle. On prend beaucoup de plaisir à suivre les mésaventures de ce pauvre renard. De grand prédateur (présumé), il va se transformer petit à petit, sans vraiment le vouloir, en maman poule de trois petits poussins persuadés de leur côté d’être des renards qu’il va falloir protéger de l’appétit d’un loup. C’est totalement absurde mais ça fonctionne parfaitement, aussi bien du côté des enfants que des adultes. Les différents personnages sont très réussis, portés par des dessins très simples mais terriblement efficaces qui les rendent très expressifs et par-là même très amusants. Des poussins apprentis prédateurs à la poule caractérielle en passant par le loup prédateur désabusé, le chien partisan du moindre effort et bien sûr le renard qui passe par tous les sentiments et toutes les expressions, la galerie de personnages est superbe ! Une lecture parfaite pour des éclats de rire partagés.

« Le grand méchant renard », Benjamin Rënner, Delcourt, 256 pages.