Maison libre, sans toit ni cloison, Anne-Sophie Moszkowicz

Le livre nous fait partager le destin de Claire, libraire d’une trentaine d’années qui décide, dans la foulée de l’enterrement de son père, de tout plaquer et de s’enfuir. Elle va trouver refuge dans une petite ville face à l’océan auprès d’une ancienne amie de son père. Là, elle devra s’interroger sur elle-même sa vie et ses choix, en même temps que ceux de son père pour parvenir à faire son deuil et reprendre le fil de son existence. 


« Maison libre », sans toit ni cloison » est un très joli texte qui fait alterner la vie de Claire au présent et celle de son père de sa jeunesse d’étudiant en architecture à son décès. Petit à petit, les personnages se dévoilent et se développent. Leurs zones d’ombre apparaissent également. Le lecteur se retrouve happé par ce récit bien construit qui va explorer très finement les thématiques du deuil et de la transmission. Son héroïne est touchante avec sa manière de trouver refuge face à l’océan pour affronter la recherche des mystères laissés derrière lui par son père en même temps que le ressac de la marée de ses émotions intérieures. Le personnage de son père n’est pas en reste avec sa quête de liberté axée autour de l’architecture et de la construction de cette fameuse maison sans toi ni cloison qui donne son titre au livre. 

Malgré quelques petites facilités narratives, le résultat est touchant, les émotions et les sentiments venant vague après vague éclabousser le lecteur et l’emporter.  

Maison libre, sans toit ni cloison, Anne-Sophie Moszkowicz, Héloïse d’Ormesson, 256 pages.

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